H O R I Z O N
Association culturelle et artistique
PALMARES DU GRAND PRIX DE POESIE 2013
DE LA VILLE D’AIX EN PROVENCE
Grand Prix de Poésie de la Ville d’Aix en Provence
Monsieur Dominique SIMONET, de Bocé dans le Maine-et-Loire, pour « Beauté du monde » , « Ces moments de partage» en Poésie Classique, et « Le voyage de la vie », « Evolution, révolutions », «Je voudrais vous écrire » en Poésie Régulière Contemporaine et Néoclassique.
Poésie Classique
Prix Roi René
Monsieur Dominique DAO HUU BAO, de Lassy en Ille-et-Vilaine, pour « L'appel » .
Prix Mirabeau
Monsieur André PELISSERO , La Destrousse, dans les Bouches-du-Rhône, pour «De tes déchets fais donc le tri » .
Prix Sextius
Monsieur Jean-Louis LACROIX, de Montmorot, dans le Jura, pour « J'écris».
Poésie régulière contemporaine et néoclassique
Prix Rotonde
Madame Mireille TURELLO-VILBONNET, de Castelginest, en Haute-Garonne , pour « Ecrire allégé ».
Prix Quatre Dauphins
Madame Michèle BOYER-CAROTI, de Marseille dans les Bouches-du-Rhône, pour « Nostalgie ».
Prix Fontaine d’Argent
Monsieur Jean-Louis LACROIX, de Montmorot, dans le Jura, pour « Indispensable Muse».
Poésie Libérée
Prix Sainte Victoire
Monsieur Michel CAHOUR, de Venelles dans les Bouches-du-Rhône, pour « Folie ».
Prix de Luynes
Madame Sylvette SIMON, de Chaponnay, dans le Rhône, pour « Une absence».
Prix Vauvenargues
Monsieur Bernard APPEL, de Dieulouard, en Meurthe-et-Moselle, pour « Bribes d'automne».
Prix « Henri-Bernard ABRAN » Jeunes Poètes de 16 à 18 ans
Mademoiselle Anouck FERRI, de Jouques, dans les Bouches-du-Rhône, pour « Les parisiennes».
Prix « Petit Prince » Jeunes Poètes de moins de 13 ans
Mademoiselle Eve BARDY , de Narbonne, Dans l’Aude, pour «Une meilleure amie ».
Grand Prix de Poésie de la Ville d’Aix en Provence
Monsieur Dominique SIMONET, de Bocé dans le Maine-et-Loire, pour « Beauté du monde » , « Ces moments de partage» en Poésie Classique, et « Le voyage de la vie », « Evolution, révolutions », «Je voudrais vous écrire » en Poésie Régulière Contemporaine et Néoclassique.
Poésie Classique
Beauté du monde
Des îles paradis aux senteurs exotiques,
J’ai ramené l’image aux multiples reflets :
Oiseaux, frangipaniers, des vagues en ourlets,
Caresses, souvenirs des instants érotiques.
Aux gâteaux d’orient qui baignent dans le miel,
J’ai connu la finesse au parfum de muscade ,
Les arbres du bonheur retombant en cascade,
La douceur des rayons illuminant le ciel.
Dans le désert aride épicé de gingembre,
J’ai rencontré la vie et la force du vent,
Une immense étendue, un peuple captivant,
La richesse de l’âme à la valeur de l’ambre.
Dans le bruit d’un orage, après un vif éclair,
J’ai repeint l’arc-en-ciel et vaincu le désordre…
Le sauvage animal peut bien rugir et mordre
Dans cette jungle où l’homme a conservé son flair.
Sur les monts les plus hauts et la neige éternelle,
J’ai laissé mon regard glisser tout à dessein
Pour chercher l’edelweiss, son cœur et son dessin
Comme celui qui brille au fond de ta prunelle.
Par les ruisseaux perdus, les océans, leurs flots,
J’ai bercé bien des fois l’amour et l’espérance,
Navigué sur la vague où me portait l’errance
Et déposé mon sac de rires et sanglots.
Depuis l’aube des temps de la magique ronde
Tourne notre planète au ballet d’univers…
Et si chacun de nous garde les yeux ouverts,
Ne peut-il s’étonner de la beauté du monde ?
Grand Prix de Poésie de la Ville d’Aix en Provence
Monsieur Dominique SIMONET, de Bocé dans le Maine-et-Loire,
Poésie Classique
Ces moments de partage
Les moments les plus doux sont ceux que l’on s’invente
Dans une vie à deux de bonheur et d’entrain
Où l’on prend l’existence et son fabuleux train
Avec sagesse, espoir… qu’il pleuve, neige ou vente !
Il ne faut pas se plaindre et sans juste raison
Accuser le destin, mais vivre l’aventure,
Tout est cadeau du ciel, la terre et la nature,
Le soleil matinal ouvrant notre horizon.
Ecrire a bien du charme et bâtir un poème
Fait briller le regard d’éclats du chercheur d’or
Dans la mine des mots pour offrir en trésor
Comme une bague au doigt à celle qui vous aime.
Tout s’en va puis revient en oiseaux migrateurs,
Les cris de désespoir, les douleurs, la souffrance,
La joie et sa musique en notes d’espérance
Sont l’infini ballet du feu des projecteurs.
Car le plaisir existe, on ne doit pas attendre
Pour cueillir l’éphémère étalant son parfum
Dans un jardin d’amour et profiter sans fin
De l’instant de désir en fruit goûteux et tendre.
Dans notre paradis où règne la beauté
Il suffirait que l’autre accepte le partage,
La faculté de dire et toujours davantage :
« les hommes sont égaux en droit et liberté
Grand Prix de Poésie de la Ville d’Aix en Provence
Monsieur Dominique SIMONET, de Bocé dans le Maine-et-Loire,
Poésie régulière contemporaine et néoclassique
Le voyage de la vie
J’ai marché sur la terre en suivant les sentiers
Menant vers l’inconnu de grandes découvertes,
Gardé des souvenirs tissés par l’amitié
Et trouvé mon jardin où l’herbe était plus verte.
Admirant les cours d’eau, le calme des étangs,
J’ai suivi la rivière où vient se glisser l’onde
Qui rythme l’existence à l’horloge du temps,
La houle de la mer portant le chant du monde.
J’ai regardé le ciel et compris l’univers
Lorsque le soir descend et la nuit met ses voiles,
Le poète en son cœur écoute tous les vers
Murmurés par l’espace où l’âme est une étoile.
Voyageur en ces lieux où se bercent les mots
Ballottés par les vents, les vagues sur la grève,
J’ai recherché sans fin les perles, les émaux,
Tous les trésors cachés dans l’infini du rêve.
J’ai pleuré de bonheur et partagé l’amour
Au festin permanent de joie et d’espérance,
De la source d’eau vive où jaillissaient les jours
Au lever du soleil dans sa robe garance.
Dans le parfum des fleurs, les blés mûrs des moissons,
Les trilles des oiseaux, refrains de la nature
Où tout est harmonie de couleurs ou chansons,
J’ai trouvé la richesse au parcours d’aventure.
J’ai fini par comprendre en arrivant au port,
Celui qui voit poser les ultimes bagages,
Quand sur le dernier quai vient vous chercher la mort…
Que la vie est pour l’homme un merveilleux voyage.
Grand Prix de Poésie de la Ville d’Aix en Provence
Monsieur Dominique SIMONET, de Bocé dans le Maine-et-Loire,
Poésie régulière contemporaine et néoclassique
Evolution, révolutions …
Je pourrais vous chanter ce beau temps des cerises
De l’époque ou Clément illumina l’azur,
Ainsi que l’hymne en chœur s’élevant au ciel pur
D’un Eugène Pottier rougissant l’aube grise.
Combattants d’injustices ou de moulins à vent,
Ils forgent l’idéal de tous les hommes frères,
Font courir un frisson tout autour de la terre…
Mais la camarde veut c e souffle des vivants.
O poètes, mémoire et cris de l’espérance !
Machado, Neruda, dans vos mots de fierté
Maculés par le sang d’amour et liberté,
Vous resterez des voix de colère et souffrance.
Luther King ou Gandhi, messagers de la paix,
Vous aviez dans vos cœurs le courage et le rêve,
En suivant le destin, votre route sans trêve,
Tout parlait d’absolu dont la mort se repaît.
Clameurs au poing levé, révoltes et tempêtes
Où se perdaient parfois le sens et la raison,
Vous avez vu la rose, adouci l’horizon
Et libéré la femme aux refrains des guinguettes.
Vers tous ces lendemains où porte mon regard,
La vie met ses jalons : peur, folie, plénitude !
Mais toujours l’homme avance et, avec certitude,
Plante un nouveau drapeau parmi des étendards.
Grand Prix de Poésie de la Ville d’Aix en Provence
Monsieur Dominique SIMONET, de Bocé dans le Maine-et-Loire,
Poésie régulière contemporaine et néoclassique
Je voudrais vous écrire …
Je voudrais vous écrire à tous, amis ou frères,
De toute ma passions, sans fureur ni pitié,
Les yeux au fond du cœur pour chercher l’amitié
A la source des mots, dans une eau pure et claire !
Je voudrais vous écrire un texte tendre ou dur,
Car c’est la liberté de ces plumes rebelles
De ne pas voir la vie sans aucune étincelle
Et d’exprimer très fort qu’il existe des murs.
Je voudrais vous écrire un peu de poésie,
Fraternité de l’âme à qui veut s’émouvoir,
Procurer ce bonheur parmi tous les savoirs
Et nourrir l’existence en folle frénésie.
Je voudrais vous écrire en ce frileux matin,
Dans le frimas, la neige et la bise glacée
Pour voir naître un printemps et guetter la percée
Des rayons et lilas, des rêves enfantins.
Je voudrais vous écrire, oublier ce qui reste,
Lorsque souffle un grand vent apportant le malheur
Et produit de la glace au lieu de la chaleur
En figeant pour toujours le sourire et les gestes.
Je voudrais vous écrire au parcours de mes nuits
Pour ne pas m’isoler dans une camisole,
Marcher la tête haute en criant mes paroles.
Sur le chemin du temps qui serpente et s’enfuit.
Je voudrais vous écrire ou mieux, peindre une toile
Bariolée de couleurs, de rimes et de vers,
Dessiner une rose au milieu de l’hiver,
Et vous offrir l’espoir parmi mon champ d’étoiles.
Poésie Classique
Prix Roi René
Monsieur Dominique DAO HUU BAO, de Lassy en Ille-et-Vilaine, pour « L'appel » .
L’Appel.
Au bord du précipice où résonne l’Appel,
Le cœur ailé, je marche exempt de tout vertige
Alors que sur ma tête aucun vent ne voltige
Et la lueur du soir s’éclate en archipel.
Là-haut je veux brûler aux ors d’un autre espace
Auréolé de ciel pigmenté du soleil,
Prendre cet horizon comme ligne d’éveil
Que mon vol ira joindre avant qu’une heure passe.
Il est d’uniques chants qu’on entend quelque part :
Loin, éclats de l’azur, quand l’absolu se dresse
Improvisent les voix sans fin d’une tendresse
Inaudible à l’écoute enceinte d’un rempart.
Je souhaite quérir ce qu’hélas sur la terre
En vain j’ai poursuivi, ne trouvant nul écho,
Nuls sables chauds et doux, semés de sirocco,
Nulle limpide source à l’onde salutaire.
Ont-ils des nuits, les jours de ces temps inconnus
Pour lesquels je m’évade et dont l’ici me prive ?
A-t-elle par delà, cette mer, une rive
Où l’émigrant piteux posera ses pieds nus ?
Dans le jardins d’Eden s’éteindra mon errance
Et vers ce clair royaume abondant d’unissons
Je m’échappe du monde, au corps mille frissons,
Mais je rêve qu’ailleurs réside l’espérance.
Poésie Classique
Prix Mirabeau
Monsieur André PELISSERO , La Destrousse, dans les Bouches-du-Rhône, pour «De tes déchets fais donc le tri » .
DE TES DECHETS FAIS DONC LE TRI !
En écrivant des impromptus,
Montrons le sort de notre Terre
A ceux qui, toujours, se sont tus
Insoucieux de l’éventaire.
Sans prétexter d’avoir à faire,
En me jetant un oeil marri,
Fils de magnat ou prolétaire,
De tes déchets, fais donc le tri !
En s’estimant déjà battus
Les uns, au faible caractère,
S’abandonnent tels des fétus
Sans qu’un taudis ne les atterre.
A celui qui, peu volontaire,
A ma supplique a bien souri,
Je dis : »Cesse de te soustraire,
De tes déchets, fais donc le tri ! »
Laissons à l’esprit trop obtus
La honte d’être tributaire
De vivre avec ses détritus
Dans son confort plus que sommaire.
Avant que l’édile en colère,
N’oeuvre manu militari,
Mets-toi au geste élémentaire :
De tes déchets, fais donc le tri !
ENVOI
Insouciant ! Sois solidaire,
Limite le charivari,
Fais enfin l’acte salutaire :
De tes déchets, fais donc le tri
Poésie Classique
Prix Sextius
Monsieur Jean-Louis LACROIX, de Montmorot, dans le Jura, pour « J'écris».
J’écris
J’écris, je suis vivant ! Mon encre de couleur
Ouvrira le tombeau de la page glacée.
Les mots se lèveront ; même dans la douleur
Ils feront refleurir la terre ensemencée.
J’écris pour l’innocent que l’on a condamné,
Pour tous les orphelins, pour tous les apatrides,
Pour le baiser promis que je n’ai pas donné,
Et pour les vieux amants dont le cœur est sans rides.
J’écris des mots d’amour que je prononce mal,
Au lieu de bafouiller je confie un poème
Aux pigeons voyageurs, comme au facteur Cheval,
Plus tendres qu’Internet pour offrir un je t’aime.
J’écris, vivant témoin des ciels décolorés
Et des nuits de détresse éteignant toute flamme ;
Des caresses-frissons, des regards murmurés,
Des matins radieux qui font léviter l’âme.
J’écris pour recevoir un billet en retour,
Une feuille en couleurs, celles de l’espérance,
Où tu me redirais tes promesses d’amour,
Où nos anciens émois seraient en confluence.
J’écris parce qu’un vers ne subit pas les ans,
Ce temps qui ternira la jeunesse éphémère,
Le verbe est éternel comme les océans,
Son avenir se lie à celui de la Terre.
Poésie régulière contemporaine et néoclassique
Prix Rotonde
Madame Mireille TURELLO-VILBONNET, de Castelginest, en Haute-Garonne , pour « Ecrire allégé ».
Ecrire Allégé
Etre d’humeur badine avant potron-jaquet,
Dès le lever du jour, tout rempli d’allégresse,
Se sentir si folâtre en connaissant l’ivresse
Du refrain matinal des ronrons de Minet.
Alors, plein d’enthousiasme, entrouvrir la fenêtre,
Découvrir l’agrément d’un soleil prometteur,
Saluer les oiseaux et l’arbre avec bonheur,
Déjeuner sur Mozart … Se recoucher peut-être.
Paresser sans remords, s’étirer et rêver,
Savourer, tel Bouddha, la faveur d’être en vie.
Se contraindre ? A quoi bon ? N’avoir aucune envie :
Le bienheureux sénior n’a plus rien à prouver.
Aujourd’hui comme hier, un « fleuve si tranquille »
Sera le seul vécu du joyeux retraité
Qui cultive, avec art, le mot « sérénité »,
Etranger aux ennuis d’un présent difficile.
Pour paraître moderne, écrivons « allégé »
Si nous voulons séduire et n’être point morose,
Imitons donc l’autruche et dépeignons en rose,
Gardons l’esprit en paix et le cœur protégé.
Et pour rester toujours « l’ancien » que l’on admire,
D’un « jadis » obsolète évitons le propos.
Devant les benjamins, sympathiques, dispos,
Demeurons « zen » et « cool » : parlons pour ne rien dire…
Poésie régulière contemporaine et néoclassique
Prix Quatre Dauphins
Madame Michèle BOYER-CAROTI, de Marseille dans les Bouches-du-Rhône, pour « Nostalgie ».
NOSTALGIE
Ainsi toujours rêvant aux prés de mon enfance,
Mon esprit vagabonde au-delà du passé…
Je revois ce verger aux fruits en abondance
Aujourd’hui délaissé.
La pêche blanche avait un doux parfum de rose
Qui m’enivrait le cœur et le palais aussi.
Ce souvenir persiste et me laisse morose
Ce bonheur s’est enfui !
Seuls ont pu résister au temps, à son outrage,
Le noyer, le tilleul et le vieil amandier.
Le puits s’est défleuri, s’est fermé sans courage
En perdant son rosier !
La saison a grandi, et l’ancienne terrasse
Où la vigne courait, accueille un grand salon.
C’est ainsi, c’est la vie et quoi que l’on y fasse,
Vers l’avant nous allons !
Poésie régulière contemporaine et néoclassique
Prix Fontaine d’Argent
Monsieur Jean-Louis LACROIX, de Montmorot, dans le Jura, pour « Indispensable Muse».
INDISPENSABLE MUSE
Que j’implore Erato, que j’invoque Thalie
Ma muse est un tyran, mais son chant est si doux…
Je ne suis qu’un enfant, assis sur ses genoux
Qu’elle abreuve à son gré, de nectar ou de lie.
Lorsque les deux, ensemble, assiègent mon esprit,
Je ne contrôle plus les assauts de la horde
Des flots envahissant mon cerveau qui déborde,
Et les vagues d’écume éclaboussant mon lit.
Pas d’image, de son, rien qu’une page blanche
Lorsqu’elle m’abandonne au milieu du désert ;
Comment les musiciens donneraient-ils concert
Quand la muse bâillonne un oiseau sur la branche ?
Alors prenant pitié de mon grand désarroi
Elle effleure en chantant les cordes de sa lyre ;
Va-t-elle m’inspirer le meilleur ou le pire ?
Ma muse est ma maîtresse et me dicte sa loi !
Poésie Libérée
Prix Sainte Victoire
Monsieur Michel CAHOUR, de Venelles dans les Bouches-du-Rhône, pour « Folie »
FOLIE.
Je suis parfois atteint d’une folie très douce
Qui me fait voir des fleurs sur les champs calcinés
Et des femmes aux yeux noirs que le vent déshabille,
Une folie heureuse où les roses sont belles
Comme des ciels d’argent sur la mer agitée,
Je vois de la beauté dans les choses banales
Et je crée la lumière pour éclairer la pluie.
Je ne veux pas guérir de cette folie-là,
Elle est douce à mon cœur qui se plaît à rêver,
J’oublie le temps morose, la douleur qui revient,
J’oublie le temps qui passe et la mort qui m’attend.
Poésie Libérée
Prix de Luynes
Madame Sylvette SIMON, de Chaponnay, dans le Rhône, pour « Une absence».
UNE ABSENCE
Ils ont coupé le sapin de l’allée,
Mon compagnon de tant d’années.
Jusqu’à l’ultime seconde,
Mes yeux se sont abreuvés à longs traits
De son humble vie végétale.
J’ai dit adieu au sombre capucin
A manches raides sous le vent
Et capuchon souvent coiffé de tourterelle,
J’ai dit adieu à l’arbre sucré des frimas,
Scintillant comme sur une carte de Noël.
Ces douces visions blotties dans mon âme,
Je pensais qu’il suffirait de murmurer
Mon cher sapin, mon ami
Pour qu’apparaisse sa photographie
Mais au fil des jours,
L’image devient mirage.
En vain je tends la main
Vers un fantôme d’air,
En vain je dessine la silhouette
Au fusain de mes souvenirs.
Je n’effleure qu’une absence.
Il en est ainsi de mes pensées de jeune fille.
Quand je découvris un brin de muguet
Dans mon journal d’adolescente,
Elles n’en finirent pas de se dérober.
Je les laissai entre les pages fanées,
Endormies pour toujours
Parmi les clochettes jaunies.
Poésie Libérée
Prix Vauvenargues
Monsieur Bernard APPEL, de Dieulouard, en Meurthe-et-Moselle, pour « Bribes d'automne».
BRIBES D'AUTOMNE
La brume s'effiloche
en voiles de dentelle,
sur Octobre qui tremble
aux pourpres horizons ;
lumière sans pareille sur la toile du ciel...
Le peintre s'émerveille de la rousse saison...
les forêts incendiées,
lentement,
au grand vent,
se dépouillent...
Sur le seuil des frileuses clairières,
les chemins embourbés,
sous l'averse,
s'enrouillent...
Oh ! Longs sanglots de feuilles endeuillant les lisières !
Le vieil arbre qui craque,
avant la fin du jour,
tend ses bras douloureux vers d'obèses nuages...
Quelques fangeuses flaques,
posées sur les labours,
invitent les corbeaux à d'étranges voyages.
Des pas pressés s'enfuient...
loin des gris insipides.
L'inéluctable nuit,
se glisse,
pour le pire,
dans les moindres recoins des campagnes livides.
Octobre,
tout chagrin,
s'éclipse sans rien dire...
Prix « Henri-Bernard ABRAN » Jeunes Poètes de 16 à 18 ans
Mademoiselle Anouck FERRI, de Jouques, dans les Bouches-du-Rhône, pour « Les parisiennes».
LES PARISIENNES.
Sur les pages arrachées à ton vieux carnet noir,
Ton écriture penchée et tes rêves illusoires
Tes chimères noyées dans un verre d’alcool
Tu confies tes secrets au dieu du jeu de rôle
Tu racontes qu’aujourd’hui tu t’es encore perdu
Tu n’as jamais aimé, tu n’as jamais vécu
Que pour un seul instant, que ton dieu s’en souvienne
Quand tu as vu son ombre danser en bord de Seine
Il ya de ces instants qu’on ne saurait décrire
Des lignes sur les mains de celui qui sait lire
Des talons crève-cœurs de celles qui à jamais
Connaissent de Paris le fabuleux secret
Malgré le temps jadis où tu n’écrivais plus
Aujourd’hui tu as aimé, aujourd’hui tu as vécu
Et en un seul instant, que ton cœur s’en méfie
Tu as senti le trouble de son ombre sur ta vie
Sur les pages arrachées tu contes cette histoire
Etait-ce il y a mille ans ? Ou était-ce hier soir ?
Car elle était de celles, ton dieu peut bien en rire
Qui savent de leurs yeux appeler un sourire.
Alors tu prends la plume et tu écris ces mots
Aujourd’hui bord de Seine j’étais Victor Hugo
J’ai vu valser la belle et Paris dans ses veines
J’ai vu passer la reine de toutes les parisiennes.
Prix « Petit Prince » Jeunes Poètes de moins de 13 ans
Mademoiselle Eve BARDY , de Narbonne, Dans l’Aude, pour «Une meilleure amie ».
UNE MEILLEURE AMIE
Une meilleure amie,
Ça dure toute la vie,
On peut s’amuser
Et se dire des secrets,
On peut compter sur elle
Et lui dire qu’elle est belle.
Elle nous défend quoi que ce soit,
Et c’est bien mieux comme ça.
On se partage des friandises
Et on fait plein de bêtises,
Une meilleure amie c’est amusant,
Même si on se dispute très souvent.
Sans elle on ne peut exister,
Sans elle on ne peut pas jouer,
Sans elle c’est la mort assurée.
Sans elle, la vie n’est plus un Paradis,
Sans elle,
On ne peut pas surmonter sa peine.
La douleur, je ne la connais pas,
Du temps que ma meilleure amie reste avec moi,
Parce que c’est la moitié de mon cœur,
Et elle reste avec moi,
Chaque heure.