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30 mars 2013 6 30 /03 /mars /2013 15:59

                                Anne LAHAYE

 

 

 

Les Femmes de l’ombre

 

 

 

Comme un papillon

que la liberté appelle devant la vitre,

mon coeur se heurte,

ô recherche insensée,

aux insondables souterrains de l'oubli

où toutes ces Femmes sont ensevelies.

 

A l'ombre des convenances et des Grands Hommes,

héroïnes ou artistes, épouses ou amantes

ont tissé les fils éthérés de l'Histoire ;

filles ou soeurs, amies ou mères

ont tricoté la trame du lendemain,

en s'y égarant, transparentes, imperceptibles.

 

Secrètement, la fibre de leurs oeuvres

se brode de motifs douloureux,

marques élégantes d'abnégation

jusqu'à leur vaporeuse dissolution.

 

Ô recherches vaines...

Les lignes des parchemins restent sibyllines,

les reliquaires étrangement vides.

 

Alors, en mémoire,

laissez-moi vous bâtir une cathédrale

dans cet immense nuage blanc.


Sa nef, toute en prismes de lumières

abrite un bel ange blond qui ouvrira,

pour vous, Femmes de l’ombre,

le ciel aux souvenirs prisonniers.

 

Et leurs ailes de vitraux colorés

se déploieront sur le monde

en un éclair de vérité.

 

 

Sarment d’Or

Au 15ème Printemps des Poètes de Sartrouville

2013

 

 


 

SOUVIENS-TOI...

  

de ce moment délicieux,

sous le ciel de notre Provence.

La ruine pierreuse, pigeonnier crevé,

perdue dans les vignes alourdies,

ressemblait à notre rêve inachevé.

Le figuier symbolique nous tendait,

en aumône, ses fruits d’améthyste

parfumés de paradis sucré.

Le jus des mûres barbouillait

nos rires en coloriant nos baisers,

nos confidences toutes en miel de lavande.

Le thym-citron et la menthe poivrée

déclinaient, en joyeuses farandoles,

les senteurs enivrantes de l’été.

Les oiseaux rassemblés

attendaient le départ d’un nouveau voyage,

nous criaient au revoir, agitant leurs regrets.

Côte à côte, nous les regardions s’envoler

leur souhaitant bonne chance,

promettant de les attendre,

sur le chemin des prochaines vacances.

Main dans la main, nous les regardions

disparaître peu à peu dans l’azur satiné.

Souviens-toi... de cet instant sublime,

saveur d’un souvenir enchanté.

Souviens-toi... de cet instant précieux

du bonheur d’une vie à jamais partagée.

Anne LAHAYE

 

 

 

 

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30 mars 2013 6 30 /03 /mars /2013 15:53

Edith TOULON-MERON 

 

 

 

 

                                   PARTAGE

 

 

Ecrire à son propos c’est toujours répéter

Ses formes de lumière, ses ombres et sa beauté,

Redire dans le soir, et chanter au matin

Le clair de ses sentiers, l’espoir de ses chemins,

C’est aller vers sommet, vers une croix promise,

Quand pointe le soleil, lorsque l’aurore irise

Les contreforts jolis que la nature fit,

Lançant au promeneur plus qu’un simple défi,

C’est livrer pour gagner , là-haut, une bataille,

Le temps d’un souvenir, sans qu’aucun ne s’en raille,

C’est rêver, fatigué, et sur pierre assoupi,

Plus aux anges gardiens qu’au sommeil sur bon lit,

C’est vivre et respirer l’air de toute la terre,

Régner sur toute mer effaçant les frontières,

C’est être provençal, et savoir partager,

Afin que nul ne soit, sur son sol, étranger.

 

 

 

 

                                   PLENITUDE

 

Si proche de Cézanne, qui s’en vint l’adopter

Pour l’afficher, mouvante, au fronton des musées,

Si proche et si distante, qu’il dut, près de cent fois,

Reprendre ses contours pour se rendre à ses lois,

Si proche de l’élu qu’elle s’en vient, bleutée,

Se confondre en sa brume aux  fiers matins d’été,

Si proche et si lointaine qu’on pourrait concevoir

Qu’elle hésite, parfois, à se nourrir du noir

Des murs d’une carrière, où l’on a pu la voir

Projetée, malmenée par les accrocs de pierre,

Mais souffrant, avant tout, d’absence de lumière,

Si proche des regards qui, sur elle, se posent,

Qu’on la sent vivre en soi, même paupières closes,

Si proche que l’envie d’aller vers ses sommets

Nous prend, encor, le corps, même le temps passé,

Si proche que l’on peut, contemplant son mystère,

Frôler, un peu, son cœur, comme étoile qu’on serre,

Si proche et si petit que l’on voudrait grandir

Pour toucher à sa croix en se sentant mourir.

 

 

 

 

 

                  PUISQUE JE VOUS AIME  …

 

Signalez-moi tous vos passages,

Crayonnez-moi sur tous vos murs,

Etonnez-moi par vos images,

Régalez-moi de vos œufs durs.

 

Riez de moi dans vos miracles,

Récitez-moi dans vos chansons,

Parlez de moi dans vos oracles,

Gardez-moi dans vos illusions.

 

Rappelez-moi à chaque page,

Conservez-moi à corps perdu,

Tirez sur moi dans vos mirages

Appelez-moi, le cœur à nu.

 

Chassez-moi de vos jours trop roses,

Réservez-moi pour les mauvais

Arrachez-moi, faites une pause,

Abreuvez-moi de vos regrets,

 

Mais, de grâce, ne m’oubliez pas …

 

 

 

 

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23 mars 2013 6 23 /03 /mars /2013 16:36

Solange RAMELLO

 

                   ARAL

 

        Et toi, là-bas, entends-tu cette plainte ?

C’est celle d’un vieillard prés d’une mer éteinte ;

  Il lui dit doucement, comme à une maîtresse :

O douce amie, reviens, vois donc notre détresse !

 

Qu’importent les années, les douleurs, les souffrances,

  Nous attendons en vain, n’ayant plus d’espérance !

    Le vieillard s’est levé, toisant d’un regard pâle

      La plaine desséchée qu’est devenue Aral …

 

 

 

 

 

                   HOROSCOPE

 

Pars, mon enfant chérie, au jardin infini,

Oui cours, vole vers le renouveau de la vie !

Incapable je suis d’écouter la tendresse …

Son horizon sans fin s’adresse à ta jeunesse.

Ses rêves immuables accrochent tes pensées ;

Oublie de ton enfance les saveurs trop sucrées,

N’en dévoile jamais l’incroyable richesse,

Sous le coup du destin tu seras sans faiblesse …

 

 

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23 mars 2013 6 23 /03 /mars /2013 16:35

Michèle PELLEGRINO

 

                        Asphodèles

 

Fières asphodèles de mon enfance

Vous voilà de nouveau dans ma maison !

Quelle joie !

 

Aussitôt monte vers moi votre parfum

Délicat comme l’enfance.

Voici l’image d’un bois d’Eucalyptus

Où vous aimiez croître, enivrées de son parfum.

Voici le souvenir d’un vase de cristal

Où vous vous épanouissiez, vos tiges montant en spirales.

Souvenirs lancinants d’une terre disparue …

 

Fières asphodèles de mon enfance,

Vous voilà de nouveau dans ma maison !

Pétales d’un fin rose pâle, étamines et pistils

Gorgés de vie, innombrables boutons..

Bonjour la vie !

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23 mars 2013 6 23 /03 /mars /2013 16:34
Notre amie Marie-France COSTANTINI a écrit « CAYENNE » lors d’un de nos ateliers d’écriture.

 

Nous avions proposé aux participants quelques courts extraits  de « La Fille du Gobernator », un très beau roman de Paule CONSTANT dont l’héroïne est une  petite fille se prénommant Chrétienne, fille du gouverneur du bagne de Cayenne.

 

Avant de commencer à écrire, nous avons pris quelques minutes et chacun de nous a imaginé un personnage dans le contexte du bagne de Cayenne.

 

La consigne était d’écrire une histoire en utilisant au moins un des extraits de « La Fille du Gobernator », d’ intégrer (ou de citer) Chrétienne dans cette histoire, ainsi que un ou plusieurs de nos personnages imaginaires :  On pouvait bien sûr rajouter d’autres personnages en cours d’histoire suivant l’inspiration …

 

 LES PERSONNAGES PROPOSES

 

Patagon Lama                                   Taciturne, amoureux de la nature.

Travaillait à la machine dans les champs vers 1940.

 

Raphaël del Sol                                 Bagnard italien venu en France et envoyé à

Cayenne.

 

  • Pédro Alvarez                                    Commerçant en épices. Spécialités : poivre

                                                                       de Cayenne.

 

  • Rossignol Jean                                  Serrurier

 

  • Sanibal                                               Orpailleur

 

  • Corps brûlé                                        Fonctionnaire de la Légion

 

  • Ti-Gro Bouddha                                 Propriétaire du café-restaurant-dancing-

épicerie , la « Cayerne d’Alibaba »

 

 

l’extrait  de « La Fille du Gobernator »  est souligné dans le texte ; Saint Jean est un bagnard chargé de faire l’école à Chrétienne.

 

 

 

 

 « C A Y E N N E »

 

 

Marie-France COSTANTINI

 

 

            On était en plein cagnard et Marcel Lamadon (devenu plus tard l’oncle Pata) travaillait à la moisson dans les champs berruyers appartenant à Monsieur le Marquis de d’Oye. Il activait les chevaux sur le tapis roulant, ce qui faisait monter et tomber les gerbes préparées par les ouvriers du château

 

            Après avoir bu un canon, mon oncle se roulait une cigarette dans du papier maïs quand apparurent deux gendarmes. Il les salua poliment mais ils ne lui répondirent pas, l’air gêné.

 

Eh bien, mes braves, dit le Marquis, que nous vaut le plaisir de votre visite ?

Hélas, M’sieur l’Marquis, nous venons arrêter Lamadon. Il devait se présenter hier pour partir à la guerre. Comme il manquait à l’appel, deux gendarmes sont allés le chercher et il refusa d’obtempérer, frappa les collègues qui voulaient l’emmener. Il faut nous suivre, maintenant.

 

Le Marquis s’arrachait les cheveux.

 

Qui va le remplacer ? Laissez-le au moins finir la moisson.

Les ordres, c’est les ordres, répondit le gendarme.

 

            On retrouve quelques jours plus tard l’oncle Pata sur le rafiot qui l’emmenait au bagne. Son compagnon de chaîne était Raphaël del Sol. Il parlait peu le Français mais ils se comprenaient ayant le même goût de la bouteille.

 

            Quand ils arrivèrent à Cayenne, ils furent enfermés dans d’innommables bâtisses en pierres humides et poisseuses ; leurs paillasses grouillaient de vermine. Il se retrouva avec Raphaël del Sol qui avait déjà tâté du bagne , Jean Rossignol, serrurier de son métier, Sanibal, orpailleur pour son compte, ce qui est tout à fait défendu, et Corps Brûlé, fonctionnaire de la Légion. Ils commencèrent à sa méfier de ce dernier, le prenant pour un espion.

 

            L’oncle était taciturne et parlait peu avec les autres qui, ma foi, le laissèrent en paix alors que ça bardait sec dans la carrée.

 

            Au bout de quelques jours, ils commencèrent à sortir et purent faire la connaissance des lieux.

 

            Amoureux de la nature, Marcel Lamadon, dit Pata, avait repéré un trou d’eau au fond d’une carrière où des poissons avaient été amenés là par temps de grandes marées. Il bricola une ligne, un hameçon et passait son temps libre, seul, à essayer de pêcher pour agrémenter l’ordinaire : une espèce de soupe qui ne suffisait pas à caler l’estomac.

 

            C’est ainsi qu’un jour, il crut avoir une vision : dans les rochers de la carrière, une petite fille cherchait des poissons échoués dans le sable collant. Elle l’aperçut et vint s’asseoir à ses côtés. Le regard en biais, médusé, l’oncle l’observait sans rien dire.

 

Je m’appelle Chrétienne, dit-elle. Je suis la fille du gouverneur. Et toi ?

 

Etrangement, une impression de paix l’habitat. Il finit par lui répondre :

 

Je m’appelle Marcel Lamadon mais on m’appelle Pata.

 

            Elle le regarda et lui dit en riant :

 

Eh bien pour moi, tu seras Patagon Lama.

 

«   Là –bas, au loin, Saint-Jean l’appelait. Il criait comme un camelot qui veut appâter le chaland :

 

Dictée, grammaire, verbes, analyse logique.

 

Elle ne répondait pas.

 

Histoire, géographie, leçon de choses.

 

Elle ne répondait toujours pas.

 

Catéchisme, morale, instruction civique.

 

Elle haussait les épaules. »

 

Je dois aller étudier, mais surtout, ne dis rien, je ne veux pas y aller…

 

            Et les jours continuèrent ainsi, longtemps… longtemps…

 

 

 

 

 

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23 mars 2013 6 23 /03 /mars /2013 16:32

Jacky CHABERT

 

 LA BETE MILLENAIRE

OU LE MONT VICTOIRE

 

Elle est là

 

Elle est là

  La bête

  Colossale et immobile

  Tapie

 Vautrée

Dans son immense couche

  De vallons et de champs

   De vignes et d’oliviers

 

Elle est là

 

          Fille de Gaia

          Monstrueuse

     Rigide et ondulante

 Sous la caresse d’Apollon

 

    De la nuit des temps

      A notre éternité

         Elle trône

        Elle veille

 

  Phare de notre Provence

   Emblème de notre pays

Ultime motif de notre peintre

   Sauvage et solitaire

 

         J’aime

 

 Que certains parlant de toi

    T’aient nommée :

 

    Le Mont Victoire

 

 

 

 

 

 

Jacky CHABERT

 

 ARBRES DE MES COLLINES

 

  ARBRES DE MES COLLINES

         JE VOUS ECOUTE

           ET  J’ECOUTE

                 LE VENT

CHANTER DANS VOS RAMURES

 

  QUAND JE SUIS PARMI VOUS

   ARBRES DE MES COLLINES

    MON ÂME ET LA VOTRE

               SE FONDENT

       ET SE CONFONDENT

 

   ARBRES DE MES COLLINES

            JE VOUS AIME

         J’AIME RESPIRER

          DANS L’ESPACE

QUE VOTRE PRESENCE ANIME

 

   ARBRES DE MES COLLINES

    J’ECOUTE BOUILLONNER

        LA VIE QUI COULE

            ET S’ECOULE

            SILENCIEUSE

AU PLUS PROFOND DE VOS VEINES

 

        QUAND JE VOUS VOIS

   ARBRES DE MES COLLINES

        QUAND JE VOUS VOIS

                 BLESSES

             MASSACRES

              TORTURES

               HUMILIES

                A TERRE

      JE SOUFFRE AVEC VOUS

   ARBRES DE MES COLLINES

     JE SOUFFRE AVEC VOUS

       DE CETTE DOULEUR

     REVOLTEE ET MUETTE

                  FIERE

               SECRETE

         VRAIE DOULEUR

 

      LA DOULEUR DES POETES

 

 

 

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23 mars 2013 6 23 /03 /mars /2013 16:30

André RAMELLO

 

                        LA COLLEGIENNE

( sur une musique qu’elle aurait pu composer elle-même )

 

J’étais adolescent et je suivais la mode,

Dans la cour du collège, avec quelques copains,

De discuter souvent d’une vie bien commode,

Sans ce fichu bachot qui barrait le chemin !

 

Oui, mais c’était vers toi, ma brune collégienne,

Que s’envolait mon cœur, lorsque par tes chansons,

Tu mettais tant d’espoir dans nos vies quotidiennes,

Qu’ils cachaient les murs gris, notre seul horizon …

 

Au son de ta guitare, d’une voix angélique,

Déjà tu dénonçais les pièges de la vie ;

Mais tu n’oubliais pas d’être aussi romantique,

L’amour et l’amitié, c’est bien utile aussi !

 

Alors, pour t’écouter, ce n’était pas facile :

Il fallait se cacher dans la chambre du pion,

D’une antique radio, pouvoir brancher les fils ;

Enfin, à chaque instant, risquer la punition !

 

Peut-être pour cela me sentais-je coupable,

Je cachais ta photo, pauvre cher talisman…

Je crois que je t’aimais d’un amour véritable,

Comme seul sait aimer un garçon de quinze ans !

 

De toutes tes chansons, je savais les paroles,

J’en rêvais sous les draps, le soir, dissimulé,

J’imaginais l’instant d’une rencontre folle,

Dont la nuit du dortoir gardait l’intimité…

 

Qu’es-tu donc devenue, ma muse vagabonde ?

De ta philosophie j’ai appris la leçon ;

Je sais qu’une guitare est bien utile au monde,

Qu’avec des préjugés on construit des prisons…

 

Je veux te dire enfin, en retournant les pages

Que marquent dans la vie, les joies, les déceptions,

Si bourgeois je deviens, en avançant dans l’âge,

Je veux garder encor l’esprit François Villon.

   

Bien des ans ont passé, adieu charmante idylle,

Adieu mes rêves fous, innocente passion …

Je pense encore à toi, Marie-José Neuville,

J’aime la collégienne … Et j’aime ses chansons !

           

        

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23 mars 2013 6 23 /03 /mars /2013 16:29

Frédéric  ROCHE

 

 

Le Hussard déserteur ou le Hussard sur le "toi".

Nous savions bien mourir dans la cavalerie,
Cadenettes graissées, sabre au clair et  chargeant,  
Sur nos hongres fougueux   à travers la prairie,  

Pour un morceau de plomb, ou un hochet d'argent.                                                                                                                                                                                 

Nous étions le tourment des maris de province,
Serrés dans nos dolmans aux dorés brandebourgs
Leurs femmes rougissaient en espérant la pince
De la taille à la fesse aux marchés des faubourgs.

Ils médisaient de nous, nous appelaient bravaches,
Traineurs de sabre aussi, des refrains rebattus,
Qui nous laissaient de marbre et nos grosses moustaches
Faisaient capituler d'héroïques vertus.

Ils étaient guillerets quand nous partions en guerre,
Et de leurs huit-reflets, après un bon repas
Nous saluaient bien bas et la lippe vulgaire,
Marmonnaient :" Ô mon Dieu, qu'ils n'en reviennent pas."

Nous savions bien mourir dans la cavalerie...
Aujourd'hui j'ai pensé qu'on se battrait sans moi,
J'ai sur le coeur un pli plein de friponnerie,
La mairesse m'écrit -:" Je veux mourir sous toi."

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23 mars 2013 6 23 /03 /mars /2013 16:26
André ROUY

 

        

Je suis le sourcier, enfant des hiéroglyphes ;

Je hante l’écriture, antichambre de la nuit,

Je me prends en filature dans un cœur de poupée russe

Et je creuse une étrange malédiction

Dans la poitrine de mes fantômes

 

J’ai vu,

Vénéneuses sirènes,

Les grandes feuilles souples, moelleuses et sournoises,

Dont le sommeil lépreux épouse les palais

Dans les jungles d’Asie

 

J’ai vu la mer,

Prise dans sa camisole de force

Comme une fourmi au fond d’un entonnoir,

J’ai vu la mer qui rugit, qui gémit,

Qui se casse les ongles sur les couteaux de corail

 

Enfin,

J’ai vu l’île lointaine

Où les géants de pierre comptent les nuits qui passent dans le ciel

Ils sont là, immobiles,

Et le vent fait crier les ombres sur leurs lèvres glacées 

 

Alors, j’ai demandé :

 

Géants de pierre,

S’il vous plait, géants de pierre,

Trouverai-je la femme aux lèvres mauves,

Trouverai-je la soeur de l’Homme aux loups ?

 

Mais les géants de pierre sont là pour répondre à d’autres questions

 

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23 mars 2013 6 23 /03 /mars /2013 16:09

L’association Horizon est née en juin 1987 aux Milles, à l’initiative d’artistes Millois désireux de créer un lieu de rencontres et d’échanges artistiques.

Au fil des années, Horizon a attiré de plus en plus d’artistes Luynois et, en 1994, Horizon est venu s’installer à Luynes.

Horizon  a organisé régulièrement  des expositions de peinture, sculpture, poésie, accompagnées souvent de récitals de poésie et de musique, aux  Milles, à Marseille, à Aix, et bien sûr à Luynes, on peut mentionner les expositions- récitals de poésie sous la mairie annexe de Luynes  avec, régulièrement, la présence du chanteur Michel Melchionne .

 

Lors des réunions de Horizon ( 2 par mois, les deuxième et quatrièmes vendredi  de chaque mois à 18h, Maison des Associations Place Albertin), nous proposons aux adhérents (et aux  visiteurs)  des ateliers d’écriture.

Les réunions sont bien sûr aussi l’occasion  d’échanges artistiques, de conseils, toujours dans un esprit de convivialité.

Dans le domaine de l’écriture, Horizon organise, avec le soutien de la ville d’Aix, le Grand Prix de Poésie de la Ville d’Aix en Provence.

 

 

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